
Pour éviter des biopsies inutiles, une équipe de chercheurs du CNRS et de l’Institut Curie finalise un nouveau dépistage plus simple que celui qui est proposé aujourd’hui. Ce nouveau test urinaire serait alors moins douloureux et plus rapide pour dépister ce cancer qui touche chaque année 54.000 hommes en France.
Aujourd’hui, un patient dont le dosage sanguin (appelé taux de PSA) est élevé et dont la prostate est de taille anormale doit subir des examens médicaux lourds, longs et douloureux. En effet, pour se faire dépister du cancer de la prostate une biopsie est nécessaire pour déterminer si un homme est touché ou pas.
Cette opération de prélèvement est d’ailleurs souvent inutile mais surtout dangereuse car elle peut entraîner des complications. Chaque année environ 100.000 hommes franchissent cette étape risquée alors que dans la moitié des cas l’homme n’est pas atteint du cancer.
«On prélève les urines et en quelques jours, on peut savoir si le patient souffre d’un cancer de la prostate, ou pas. Cela permet, ensuite, d’orienter vers un diagnostic plus précis, et une biopsie qui est toujours nécessaire à faire. Mais au moins, avec un test simple, on aura trié les patients», a expliqué celui qui dirige ces travaux à l’Institut Curie, Antonin Morillon.
Grâce à une bourse de recherche européenne obtenue par l’équipe, les chercheurs pourront donc travailler encore 18 mois sur l’élaboration de ce test urinaire. Néanmoins, la démocratisation de ce test n’est pas prévue avant une dizaine d’années. En effet, avant sa commercialisation, le test sera expérimenté sur un échantillon de 1.000 hommes. Puis s’il fonctionne et qu’il reçoit une autorisation de remboursement, ce nouveau test sera mis sur le marché.
Source: Cnews