Accueil International Super Tuesday : le « come-back » de Joe Biden

Super Tuesday : le « come-back » de Joe Biden

Joe Biden a fait une remontée extraordinaire dans la course à l’investiture, raflant 9 États. Mais Bernie Sanders a remporté le gros lot : la Californie.

Incroyable « come-back » pour Joe Biden. L’ancien vice-président a signé un retour flamboyant au bon moment : la nuit du Super Tuesday. Texas, Virginie, Caroline du Nord, Alabama, Tennessee, Arkansas…, il a emporté 9 États mardi soir, loin devant l’ancien favori, Bernie Sanders. « C’est une bonne soirée », a déclaré l’ex-vice-président lors d’un meeting à Los Angeles. « Et il semble qu’elle promette d’être encore meilleure. »

Mais Bernie Sanders n’a pas dit son dernier mot : il s’adjuge le plus gros lot, la Californie, qui a le plus grand nombre de délégués. À part le Vermont, son État, il a aussi remporté deux autres États de l’Ouest : l’Utah et le Colorado.

C’est une extraordinaire résurrection pour Joe Biden qu’on disait il y a à peine une semaine moribond après de mauvais résultats dans les premiers scrutins. Mais sa victoire massive en Caroline du Sud samedi l’a propulsé. Il a ensuite profité du retrait surprise juste avant le Super Tuesday de ses deux rivaux modérés, Amy Klobuchar, la sénatrice du Minnesota, et Pete Buttigieg, l’ex-maire de South Bend. Ce coup de théâtre de dernière minute lui a permis de consolider les voix centristes et d’éviter le scénario de 2016. Les républicains modérés avaient été incapables de s’unir avant le Super Tuesday, faisant ainsi le jeu de Donald Trump.

La course à l’investiture s’est donc transformée en un duel de septuagénaires (Bernie Sanders a 78 ans et Joe Biden en a 77) à la philosophie diamétralement opposée. À gauche, Bernie Sanders, le candidat socialiste qui appelle à la « révolution politique » et à droite, Joe Biden le centriste, qui prône plutôt « une restauration » de l’ère Obama. Mais c’est aussi une bataille entre l’aile gauche et l’aile modérée du parti, entre les États de l’Ouest, plus progressistes, et la Côte Est, entre les Latinos et les jeunes pro-Sanders d’un côté et les séniors et Afro-Américains pro-Biden de l’autre… Une bataille, c’est sûr, qui risque d’aggraver les fractures du parti.

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