
La Caravane du changement n’a pas changé grand-chose, à part l’asphaltage de certains axes routiers dans le Sud et le Nord, la distribution des matériels lourds aux directions départementales et compressifs à des dizaines de municipalités, le démarrage du barrage de Marion ou mieux encore la réalisation de la centrale électrique de la commune des Irois (Département de la Grand’Anse), une grande première. En terme d’énergie alternative renouvelable, cette Centrale aura une capacité de production de 160 kilowatts d’énergies éoliennes et solaires combinées.
Nous savons que les investissement faits dans les terres de l’Artibonite – loin de porter fruit – ont plutôt tourné court, à cause de la malveillance politique. Des engrais, dons de la Natcom distribués aux agriculteurs, ont donné lieu à une invasion de rats qui ravageaient la riziculture. Des millions de gourdes gaspillés et pis encore de l’espoir perdu, parce que tout simplement, le riz de la vallée de l’Artibonite était source d’inquiétude et des secteurs se sentant menacés, ont réagi de la pire des façons. Le Parlement, fonctionnant aujourd’hui à bas régime, n’a pas réagi comme il le fallait. Il n’a pas non plus défendu nos agriculteurs pris au piège des gloutons politiques. Au contraire, il les a laissés se morfondre dans le désespoir. Le constat de sa caducité est tombé à pic, parce qu’il s’en foutait pas mal de ce qui nous arrive et ce qui est arrivé au groupe des dix (10) ne nous regarde pas non plus.
L’avenir appartient à la jeunesse estudiantine et non aux vieux routiers de la politique
Aujourd’hui, après les tempêtes des trois séries de pays-lock, tout Haïti souhaite que le Président de la République se reprenne en main et qu’il délivre la marchandise. Les déplacements fréquents à l’intérieur de nos villes sentent l’odeur de la Caravane du changement qui n’a pas eu l’effet escompté. Il nous faut aujourd’hui de l’action, seule capable de nous faire goûter aux délices du fameux “ti-rès-la.
Les négociations avec les vieux routiers de la politique de chez nous doivent s’estomper au profit de la jeunesse, par exemple les petrocaribe-challengers, les universitaires entre autres devaient être partie prenante des discussions politiques. Parce que l’avenir leur appartient, Ils devaient être capables de placer leurs mots et d’orienter le realpolitik en leur faveur. Demain ce sera eux et non les » Ratdokale » Victor Benoit, Rosny Desroches ou Paul Denis qui, dans vingt ans, ne seront que souvenirs et reliques du passé.
KévDar, Février 2020