
Ils seraient près de 600, selon les observateurs. L’opposante Lioubov Sobol avait appelé à manifester contre le gouvernement. Elle a été interpellée avant son arrivée sur les lieux du rassemblement.
La police russe est intervenue samedi contre une manifestation non autorisée de l’opposition réclamant des élections libres, interpellant près de 600 personnes selon un bilan du réseau d’information OVD-Info, spécialisée dans le suivi des arrestations.
L’opposante Lioubov Sobol, qui avait appelé à manifester ce samedi contre le gouvernement, a été interpellée pour sa part alors qu’elle se rendait en taxi sur les lieux du rassemblement. Elle a été emmenée dans un fourgon de police. Elle observe une grève de la faim pour protester contre l’invalidation de sa candidature aux élections municipales programmées le mois prochain à Moscou.
Plusieurs centaines de personnes avaient défié les avertissements des autorités et s’étaient regroupés sur les lieux prévus pour la manifestation. Quelques minutes après, des policiers des forces anti-émeutes sont intervenus. En début d’après-midi, la police moscovite faisait état pour sa part de 30 interpellations, contre près de 20 fois plus, selon OVD-Info. Elle a par ailleurs estimé à 350 le nombre de manifestants.
Avant son interpellation, Lioubov Sobol a déclaré que les manifestations se poursuivraient tant que les autorités ne céderaient pas. «La situation ne sera réglée que lorsqu’ils comprendront que les gens réclament une représentation politique qui prenne en compte leur opinion et leur volonté.» Le week-end dernier, une manifestation similaire a été violemment dispersée par la police. Un millier de manifestants ont été arrêtés, dont 88 sont toujours en détention.
Un autre chef de file de l’opposition russe, Alexeï Navalny, purge une peine de trente jours de prison pour avoir appelé à une précédente manifestation interdite.
Les enquêteurs russes ont annoncé samedi avoir ouvert une nouvelle procédure le visant pour des faits allégués de blanchiment d’argent par le biais de sa fondation de lutte contre la corruption. Selon le comité d’enquête russe, les faits porteraient sur un milliard de roubles (un peu moins de 15 millions d’euros).
Source: Le Figaro