
Mercredi, des chauffeurs de taxi ont saccagé et pillé des magasins du quartier d’affaires de la capitale sud-africaine appartenant à des étrangers.
Scènes de chaos à Pretoria. Mercredi, des chauffeurs de taxi ont saccagé et pillé des magasins du quartier d’affaires (CBD) de la capitale sud-africaine appartenant à des étrangers. Selon les informations relayées par la presse locale, ces violences sont une réponse directe au meurtre d’un de leurs collègues, la veille, mortellement blessé par un tir alors qu’il tentait d’empêcher des ressortissants étrangers, notamment du Nigeria et de la Tanzanie, de vendre du nyaope, un mélange très addictif à base de marijuana et d’héroïne, à des toxicomanes. «Nous nous battons pour notre jeunesse. [Les ressortissants étrangers] fument de la drogue. Ils la vendent aussi. Les Nigérians ont même le culot de tuer des Sud-Africains en Afrique du Sud. Nous n’avons pas de problème avec les étrangers, mais nous ne sommes pas en sécurité», a expliqué l’un des chauffeurs au site en ligne The South African. Alors que les chauffeurs de taxi ont juré de poursuivre leur lutte contre la drogue, menaçant de bloquer la capitale, l’affaire a pris une tournure xénophobe : «Nous vous aimons mais vous ne nous aimez pas assez pour assurer la sécurité de notre pays», a tweeté Nicolas, un jeune Sud-Africain, en référence aux étrangers qui «vendent de la drogue» et «tuent [ses] frères».
Source: Libération