
Pas facile de mettre tout le monde d’accord, les grenadières l’ont fait et avec de la manière. Bien qu’éliminées de la compétition, elles nous ont charmés, elles nous ont séduits et le public est conquis. N’était- ce le kidnapping et le rationnement drastique du courant électrique, on se montrerait dans les rues pour apprécier leurs exploits et pour scander les noms de ces héroïnes qui ont porté le pays à bout de bras dans ces éliminatoires comptant pour le Mondial féminin des moins de 20 ans devant se dérouler conjointement au Panama et au Costa Rica.
Les grenadières nous ont conquis par leur capacité à faire jeu égal aux mexicaines qui ont longtemps douté et nous en étions ravis tout simplement – situation rarissime pour nous qui sommes plutôt habitués à déchanter. Oui, la politique nous a toujours fait déchanter, puisqu’elle est responsable de tout ce qui nous arrive depuis toujours: les crises interminables, les luttes fratricides et depuis peu le kidnapping. Mais aujourd’hui, c’est un autre débat, malgré la défaite. On ne parle que d’elles, avec le sourire, et un arrière-goût d’inachevé…
De Melchie Daelle Dumornay à Valentina Omis, en passant par Abaïna Louis ou encore Darlina Joseph– c’est woww — elles ont rempli leur part du contrat, n’était-ce quelques hésitations dans le dernier carré, nous serions bien présents à Panama / Costa Rica séance tenante. Dommage !
KéDar, Mars 2020