
Le Parlement irakien, réuni dimanche en session extraordinaire, a appelé au renvoi des troupes de la coalition internationale, sous commandement des États-Unis. 5 200 militaires américains sont actuellement déployés en Irak.
Trois jours après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, abattu lors d’un raid américain à l’aéroport de Bagdad, le Parlement irakien a demandé, dimanche 5 janvier, au gouvernement de « mettre fin à la présence des troupes étrangères » en Irak, en commençant par « retirer sa demande d’aide » adressée à la communauté internationale pour combattre l’organisation État islamique.
Avant le vote de la résolution, le Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi, a déclaré recommander au Parlement de prendre des mesures d’urgence pour mettre un terme à la présence de troupes étrangères sur le sol irakien, expliquant qu’une telle décision profiterait aussi bien à l’Irak qu’aux États-Unis.
L’armée américaine « va payer le prix »
Peu avant, lors d’une allocution télévisée, le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah avait exhorté l’Irak à se libérer de l' »occupation ».
« Notre demande, notre espoir, ce qu’on attend de nos frères au Parlement irakien, c’est (…) d’adopter une loi réclamant le départ des forces américaines d’Irak », avait lancé Hassan Nasrallah avant d’ajouter : l’armée américaine « va payer le prix ».
De son côté, le ministère irakien des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur américain, Matthew Tueller, pour dénoncer des « violations de la souveraineté de l’Irak » après le raid mené sur des bases des pro-Iran et l’assassinat sur son sol du puissant général iranien Qassem Soleimani.
Selon un communiqué du ministère, il a été dit à l’ambassadeur américain que « ces opérations militaires illégitimes menées par les États-Unis sont des attaques et des actes condamnables qui peuvent mener à une escalade des tensions dans la région et qu’elles constituent une violation de la souveraineté » du pays, indique un communiqué du ministère.
Le ministère irakien des Affaires étrangères a par ailleurs annoncé avoir porté plainte auprès du Conseil de sécurité l’ONU contre « les attaques américaines » et « l’assassinat de commandants militaires irakiens et amis ».
Avec AFP