
Il n’est pas loin le temps où les éléments de Fantom 509, sous la férule des ennemis du pouvoir, se croyaient tout permis. Paradant dans les rues manu militari et ne respectant personne, pas même l’institution à laquelle ils se disaient appartenir, ils se lançaient, tête baissée, dans une spirale de violences inouïes que nous avons crues interminables, tenant compte de leurs relations étroites avec les membres de l’opposition et les organismes de défense des droits de l’homme. Maltraitant leurs confrères, les traitant de tous les mots et proférant des menaces de mort à l’encontre de quiconque oserait les défier ou les dénoncer, ils avaient donc franchi le rubicond. Le ministre de la Justice et l’actuel Premier Ministre étaient dans leurs lignes de visées. Peu ont compris leur semblant de menées revendicatives n’étant qu’un prétexte pour vomir les leçons apprises du bouillant André Michel et consorts.
Me Samuel Madistin les a dénoncés, et en représailles, ils ont mis le feu à son bureau. L’ancien Directeur général de la PNH a subi, lui aussi leur foudre, il est aujourd’hui orphelin de père. Ils ont saccagé des édifices publics et malmené les employés qui s’y trouvaient et sans compter qu’ils ont incendié des dizaines de véhicules (flambants neufs) appartenant à l’Etat Haitien. A chacune de leurs sorties, ils se sont fait plus violents et mettaient plus d’ardeur dans leurs réparties agressives et imprégnées de larves terroristes qu’ils ne voulaient pas assumer.
Face à cette hécatombe, des citoyens perplexes et effrayés demandaient à la PNH de prendre ses responsabilités et aujourd’hui, ils ont identifié, puis dézombifié les hommes à cagoule qui nuisaient au bien-être de la société et la peur n’a-t-elle pas changé de camp?
Ils avaient donc pour mission d’éventrer la Police Nationale d’Haïti, d’annihiler ce qui pouvait faire sa force et de détruire le socle sociétal. Leur arrogance était sans appel et l’on craignait que le pire ne soit arrivé. Ils ont tout fait pour provoquer une guerre civile et devraient être considérés contre des renégats et des traîtres qui ont pris les armes contre la République. Aujourd’hui, 60 d’entre eux sont auditionnés et 10 sont en cavale pour avoir fait vivre à la République des jours sombres. Ils sont ramenés à la vie pour répondre des actes terrifiants auxquels ils nous ont soumis. Ils sont ramenés à la vie pour aussi goûter à la peur qu’ils ont arrogamment répandue. Rien qu’un effet de boomerang qui leur apprendra à se comporter en policiers pour servir et protéger et à ne pas être les jouets de personne, parce que la police n’a guère de pouvoir et c’est plutôt le pouvoir qui a la police.
Toutefois, les citoyens souhaitent ardemment que ces agents du mal soient non seulement identifiés, mais aussi et surtout punis de la peine la plus lourde, la peine la plus à même de répondre adéquatement aux horreurs qui couraient les rues de Port-au-Prince.
KéDar, Décembre 2020
Antenne509/A509
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