
Jusqu’ici, ce moyen de transport était plutôt utilisé par les narcotrafiquants colombiens pour envoyer leur cargaison vers le Mexique ou les Etats-Unis.
Plus de 7000 km au minimum à bord d’un sous-marin artisanal pour convoyer de la cocaïne, « on ne voit pas ça tous les jours», selon les autorités espagnoles. Ce dimanche, un sous-marin chargé de cocaïne provenant d’Amérique du Sud a été intercepté au large de la Galice, sur les côtes du nord-ouest de l’Espagne. Jusqu’ici, ce moyen de transport est plutôt utilisé par les narcotrafiquants colombiens pour envoyer leur cargaison vers le Mexiqueou encore vers les Etats-Unis.
Deux hommes de nationalité équatorienne ont été arrêtés à Cangas, près de la frontière portugaise, a indiqué un porte-parole de la préfecture galicienne. « Un plongeur est parvenu à entrer dans le sous-marin lundi et en a retiré un paquet de cocaïne », a-t-il expliqué.
Lundi, les policiers essayaient de renflouer le sous-marin. Ils ne pourront pas déterminer la quantité totale de drogue à bord tant qu’ils ne l’auront pas fait, a fait valoir le porte-parole. Selon une source proche de l’enquête, le semi-submersible, d’une vingtaine de mètres, provenait d’Amérique du Sud.
« Il est très probable que l’appareil contienne plusieurs tonnes (de cocaïne) mais ce n’est qu’une estimation », a indiqué une autre source proche de l’enquête à l’AFP alors que plusieurs médias espagnols font état d’un chargement de plus de 3 t.
Des submersibles « de plus en plus complexes »
Les gangs paient souvent des ingénieurs sans emploi et en manque d’argent pour qu’ils conçoivent et fabriquent les sous-marins, a déclaré Wilder Alejandro Sanchez, analyste en matière de défense et géopolitique au sein d’un « think-tank » américain, le Center for International Maritime Security (CIMSEC).
La plupart ne sont que des appareils semi-submersibles – soit des navires qui ne peuvent pas complètement plonger comme les sous-marins – mais certains peuvent s’enfoncer dans l’eau jusqu’à 30 m de profondeur, a ajouté l’analyste : « Ils deviennent de plus en plus modernes et complexes ».
Source: Le Parisien