
Dans un contexte de durcissement des sanctions et, comme chaque année depuis 27 ans, Cuba présente un projet de résolution pour la levée de l’embargo américain. La majorité des pays membres de l’ONU votent en général cette résolution, sans grand effet.
« Tout Cubain, où qu’il soit dans le monde, subit les conséquences du blocus américain », selon le ministre des Affaires étrangères cubain. Bruno Rodriguez doit présenter ce mercredi, et comme chaque année depuis 27 ans, une résolution sur la nécessité de lever le « blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis ».
« Les préjudices accumulés causés par le blocus depuis 60 ans atteignent 922,630 milliards de dollars », estime-t-il. Entre avril 2018 et mars 2019, Cuba estime que l’embargo a causé plus de 4,3 milliards de dollars de pertes.
Mais ce chiffre ne prend pas en compte les dernières mesures de l’administration Trump qui depuis mai dernier étouffe l’économie de l’île. Une politique plus agressive que le ministre Bruno Rodriguez explique par des raisons électoralistes. « Les gouvernements sont éphémères, les politiques et le contexte électoral de la Floride et des États-Unis aussi. Mais les peuples, y compris le peuple nord-américain, ont une longue mémoire et l’histoire jugera sévèrement les responsables »,souligne-t-il.
Présentée chaque année, la résolution exigeant la fin de l’embargo américain contre Cuba, en vigueur depuis 1962, a été votée l’an dernier par 189 pays. Seuls les États-Unis et Israël ont voté contre.
Le président Diaz-Canel dénonce des pressions
Avant ce vote à l’ONU, Cuba dénonçait également des pressions de la part des États-Unis sur six pays latino-américains pour influencer leur vote, traditionnellement en faveur de la résolution cubaine.
« Comme toujours, l’empire (américain, ndlr) a recours à des pratiques sales et perverses », a tweeté mardi le président cubain Miguel Diaz-Canel, faisant allusion à des accusations de pressions américaines pour rejeter cette résolution.
Source: RFI