
Nouveau coup de théâtre sur la scène politique bolivienne : après les élections de la semaine dernière, qui ont vu le candidat du Mouvement vers le socialisme gagner haut la main, l’ancien chef de l’État Evo Morales, exilé en Argentine, n’est plus poursuivi par la justice bolivienne et pourra donc revenir dans son pays.
Le mandat d’arrêt contre Evo Morales a été annulé lundi 26 octobre par la justice bolivienne. En décembre 2019, l’actuel gouvernement intérimaire avait déposé plainte contre l’ex-président pour « sédition et terrorisme ».
En novembre dernier, alors qu’Evo Morales a quitté le pays, une conversation téléphonique filtre sur les réseaux sociaux. On y entend un dirigeant producteur de coca parler avec celui qui semble être Evo Morales. Les deux interlocuteurs discutent de l’organisation de blocages et de sièges des villes, pour que les vivres n’y entrent pas, entre autres. L’ex-président, alors en dehors du pays, a donc été accusé de terrorisme. Mais il n’aurait pas été notifié personnellement par la justice bolivienne aux différentes audiences de l’affaire, et c’est ainsi que l’imputation a été complètement abandonnée et le mandat d’arrêt annulé. Sans notification, son droit à la défense s’est vu bafoué.
Mais en réalité la question de l’indépendance de la justice se pose car un nouveau président vient d’être élu, il appartient au parti d’Evo Morales. Ce dernier pourra donc ainsi revenir sur le territoire bolivien sans être inquiété.
Source: RFI
Antenne509/A509
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